La Commission européenne écoute trop les arguments réducteurs des scientifiques et des représentants de l'industrie semencière sur la question de la re-réglementation des nouvelles technologies génétiques, critique le groupe des Verts du Parlement européen. Ils considèrent que le fait que la Commission européenne prépare actuellement des mesures de dérégulation est un succès du lobby. 98 pour cent des experts européens qui travaillent au sein du groupe de travail technologique de l'Epso ont une formation en recherche génétique et en biologie moléculaire. D'autres disciplines comme l'écologie, l'agroécologie, la socio-économie, la toxicologie ou la prévention de la santé publique ne sont pas prises en compte lors de l'évaluation de l'utilisation des nouvelles technologies génétiques dans l'agriculture. (Zeit, 29. 09. 2022)

Les chercheurs en biotechnologie argumentent souvent que les nouvelles technologies génétiques assurent une démocratisation des semences. Simon Degelo, expert en œuvres d'entraide chez -Swissaid, doute que l'édition du génome des plantes soit utile aux paysans et favorise la démocratisation du développement des semences. Selon lui, l'application de la technologie n'est pas simple et est donc plutôt accessible aux universités ou aux grandes entreprises.  De plus, Simon Degelo voit également un problème dans le grand flot de demandes de brevets sur les semences de ces dernières années. Cela a également des répercussions sur la sélection conventionnelle. Car souvent, ce ne sont pas les procédés mais les résultats qui sont brevetés. (reformiert, 3.9.22)

Au Canada, un croisement entre le colza transgénique et une espèce de mauvaise herbe apparentée s'est produit et se propage désormais dans les champs. Les agriculteurs avaient remarqué que des plantes de type colza, résistantes à l'herbicide glyphosate, se répandaient dans leurs champs. Une partie de ces plantes était une espèce sauvage proche du colza, la brassica rapa (navette), qui apparaît dans de nombreuses régions comme mauvaise herbe des champs. Parmi les plantes analysées, on a également trouvé des croisements entre le colza transgénique et le radis des champs (Raphanus raphanistrum), un autre parent sauvage du colza aux propriétés adventices. Leur propagation remet en question les hypothèses actuelles sur la sécurité de ces plantes. (Testbiotech, 21.09.22)

La biotechnologie moderne doit permettre de ressusciter des espèces disparues depuis longtemps, comme les mammouths, les tigres de Tasmanie et les pigeons passagers. Mais les milieux scientifiques se demandent si la "désextinction" est une bonne idée. En effet, si les gens pensent que la science peut simplement actionner un interrupteur et ressusciter les animaux d'entre les morts, ils risquent de moins se soucier de la protection d'écosystèmes précieux contenant des espèces menacées d'extinction, s'inquiètent-ils. De plus, il ne faut pas oublier que la réanimation - sous sa forme actuelle - prend beaucoup de temps et d'argent et qu'elle n'a jusqu'à présent jamais vraiment réussi pour aucune espèce.  (Independent, 15.9.22)

Malgré la guerre, l'agriculture ukrainienne est restée résistante, du moins dans le secteur du soja. Certes, la surface de cultures comme le maïs a diminué, mais la surface de soja est restée stable, car il y a eu un glissement vers les plantes oléagineuses. En Ukraine, le ministère de l'agriculture s'attend à une récolte pouvant atteindre 3,5 millions de tonnes, dont jusqu'à 600 000 tonnes de soja certifié non-OGM Donau Soja/Europe Soya (non-OGM), principalement grâce aux partenariats pour la protéine, un programme visant à développer une production de soja non-OGM sûre et durable en Europe. Selon les estimations, environ 50% du soja cultivé en Ukraine est encore illégalement issu d'OGM. (ENGA, 27.09.22)